Gavrani
Les
corbeaux
Gospode, kad se livada sledi,
Kad angelusi svi odzvone
Nad zaseokom koji klone,
Na prirodu, gde cvece bledi,
Sruši s nebesa jata nova
Dragih i divnih gavranova.
Armijo cudna okrutnog krika,
Na gnezda vam huje bure ljute!
Vi, uzduž reka koje se žute,
Kraj kalvarija mucenika,
Na jarku, grani što se trese,
Raspršite se, skupite se!
Nad Francuskom, nad svakim poljem
S prekjucerašnjom žetvom smrti,
Nek vam se zimsko kolo vrti,
Da zamisle se ljudi bolje!
Izvikuj dužnost u svako doba,
O crna ptico, vesnice groba!
Ali, Gospode, na jarbolima
Hrašca u opcinjenoj noci
Nek majska ptica pesmu toci
Za svakog ko u šumskim dnima
Bez buducnosti prikovan leži
U travi iz koje niko ne beži.
Kad angelusi svi odzvone
Nad zaseokom koji klone,
Na prirodu, gde cvece bledi,
Sruši s nebesa jata nova
Dragih i divnih gavranova.
Armijo cudna okrutnog krika,
Na gnezda vam huje bure ljute!
Vi, uzduž reka koje se žute,
Kraj kalvarija mucenika,
Na jarku, grani što se trese,
Raspršite se, skupite se!
Nad Francuskom, nad svakim poljem
S prekjucerašnjom žetvom smrti,
Nek vam se zimsko kolo vrti,
Da zamisle se ljudi bolje!
Izvikuj dužnost u svako doba,
O crna ptico, vesnice groba!
Ali, Gospode, na jarbolima
Hrašca u opcinjenoj noci
Nek majska ptica pesmu toci
Za svakog ko u šumskim dnima
Bez buducnosti prikovan leži
U travi iz koje niko ne beži.
Seigneur, quand froide est la prairie,
Quand dans les hameaux abattus,
Les longs angelus se sont tus...
Sur la nature défleurie
Faites s'abattre des grands cieux
Les chers corbeaux délicieux.
Armée étrange aux cris sévères,
Les vents froids attaquent vos nids !
Vous, le long des fleuves jaunis,
Sur les routes aux vieux calvaires,
Sur les fossés et sur les trous
Dispersez-vous, ralliez-vous !
Par milliers, sur les champs de France,
Où dorment des morts d'avant-hier,
Tournoyez, n'est-ce pas, l'hiver,
Pour que chaque passant repense !
Sois donc le crieur du devoir,
Ô notre funèbre oiseau noir !
Mais, saints du ciel, en haut du chêne,
Mât perdu dans le soir charmé,
Laissez les fauvettes de mai
Pour ceux qu'au fond du bois enchaîne,
Dans l'herbe d'où l'on ne peut fuir,
La défaite sans avenir.
Quand dans les hameaux abattus,
Les longs angelus se sont tus...
Sur la nature défleurie
Faites s'abattre des grands cieux
Les chers corbeaux délicieux.
Armée étrange aux cris sévères,
Les vents froids attaquent vos nids !
Vous, le long des fleuves jaunis,
Sur les routes aux vieux calvaires,
Sur les fossés et sur les trous
Dispersez-vous, ralliez-vous !
Par milliers, sur les champs de France,
Où dorment des morts d'avant-hier,
Tournoyez, n'est-ce pas, l'hiver,
Pour que chaque passant repense !
Sois donc le crieur du devoir,
Ô notre funèbre oiseau noir !
Mais, saints du ciel, en haut du chêne,
Mât perdu dans le soir charmé,
Laissez les fauvettes de mai
Pour ceux qu'au fond du bois enchaîne,
Dans l'herbe d'où l'on ne peut fuir,
La défaite sans avenir.
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