Balada o
udobnom životu
Les contredits de Franc Gontier
Na meko
perje tust Kanonik liježe
uz žar, sred
sagom zatrpana stana,
gospa
Sidonia uza nj se proteže,
bijela i
nježna. Čista, dotjerana,
hipokras
piju cijele noći i dana.
Smiju se,
šale, maze, cjelivaju,
goli, da
tijelom jače uživaju.
Kroz rupu
jednu vidjeh ih sirota
i spoznah:
da se jadi rastjeraju,
nema ti
blaga do udobna života!
Kmet Franc Gontier i Helena mu druga
taj slatki
život da su vodit smjeli,
češnjak i
luk, s čeg smrdi dah ko kuga,
prismočit ne bi crnoj kriški htjeli.
Za kašu i
mlijeko sve, što kmet kiseli,
bob šuplji ne dam, velim nepristrasno!
Pod ružom leže i tim se hvale glasno!
Je l' bolje to il' kreveta toplota?
što kažete? Zar pričate
dugočasno?
Nema ti
blaga do udobna života!
O malo
ječma, zobi, crna hljeba
ti žive, vodu piju ljeti, zimi.
Sve ptice otud do babilonskog neba
uz tu me
hranu dan jedan jedini
ni jutro ne
zadržaše u blizini.
Nek samo
Franc Gontieru radost stvara,
s Helenom kad pod lijepim glogom šara.
Je l' dobro
njima, meni briga stota!
No kako bilo
s radom tih ratara,
nema ti
blaga do udobna života!
Sudite,
Kneže, da se mnijenja slože!
Ja velim: nikom nek nije grehota,
ko dijete
čuh, što amo pristat može:
Nema ti
blaga do udobna života!
Sur mol duvet assis, un gras
chanoine,
Lez un brasier, en chambre bien nattée,
A son côté gisant dame Sidoine
Blanche, tendre, polie et attintée,
Boire hypocras, à jour et à nuitée,
Rire, jouer, mignonner et baiser,
Et nu à nu, pour mieux des corps s'aiser,
Les vis tous deux, par un trou de mortaise :
Lors je connus que, pour deuil apaiser,
Il n'est trésor que de vivre à son aise.
Se Franc Gontier et sa compagne Hélène
Eussent cette douce vie hantée,
D'oignons, civots, qui causent forte haleine
N'acontassent une bise tostée.
Tout leur maton, ne toute leur potée,
Ne prise un ail, je le dis sans noiser.
S'ils se vantent coucher sous le rosier,
Lequel vaut mieux ? Lit côtoyé de chaise ?
Ou'en dites-vous ? Faut-il à ce muser ?
Il n'est trésor que de vivre à son aise.
De gros pain bis vivent d'orge et d'avoine,
Et boivent eaue tout au long de l'année.
Tous les oiseaux d'ici en Babyloine
A tel école une seule journée
Ne me tendroient, non une matinée.
Or s'ébatte, de par Dieu, Franc Gontier,
Hélène o lui, sous le bel églantier :
Se bien leur est, cause n'ai qu'il me pèse ;
Mais quoi qu'il soit du laboureux métier,
Il n'est trésor que de vivre à son aise.
Prince, juge, pour tôt nous accorder.
Quant est de moi, mais qu'à nul ne déplaise,
Petit enfant, j'ai oï recorder :
Il n'est trésor que de vivre à son aise.
Lez un brasier, en chambre bien nattée,
A son côté gisant dame Sidoine
Blanche, tendre, polie et attintée,
Boire hypocras, à jour et à nuitée,
Rire, jouer, mignonner et baiser,
Et nu à nu, pour mieux des corps s'aiser,
Les vis tous deux, par un trou de mortaise :
Lors je connus que, pour deuil apaiser,
Il n'est trésor que de vivre à son aise.
Se Franc Gontier et sa compagne Hélène
Eussent cette douce vie hantée,
D'oignons, civots, qui causent forte haleine
N'acontassent une bise tostée.
Tout leur maton, ne toute leur potée,
Ne prise un ail, je le dis sans noiser.
S'ils se vantent coucher sous le rosier,
Lequel vaut mieux ? Lit côtoyé de chaise ?
Ou'en dites-vous ? Faut-il à ce muser ?
Il n'est trésor que de vivre à son aise.
De gros pain bis vivent d'orge et d'avoine,
Et boivent eaue tout au long de l'année.
Tous les oiseaux d'ici en Babyloine
A tel école une seule journée
Ne me tendroient, non une matinée.
Or s'ébatte, de par Dieu, Franc Gontier,
Hélène o lui, sous le bel églantier :
Se bien leur est, cause n'ai qu'il me pèse ;
Mais quoi qu'il soit du laboureux métier,
Il n'est trésor que de vivre à son aise.
Prince, juge, pour tôt nous accorder.
Quant est de moi, mais qu'à nul ne déplaise,
Petit enfant, j'ai oï recorder :
Il n'est trésor que de vivre à son aise.
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